vendredi 30 décembre 2016

Octave de Noël

En cette octave de Noël, nous sommes invités à vivre dans la contemplation de la crèche. La crèche est une scène sublime qui nous parle de l'amour, de la miséricorde et de la tendresse de Dieu. Le petit enfant que nous voyons couché sur la paille est le Fils de Dieu, qui s'est fait l'un de nous, qui est venu chez nous afin de nous sauver et de nous rendre éternellement heureux. L'enfant Jésus nous regarde avec ses petits yeux, il nous sourit, il nous tend ses petites mains pour nous embrasser. Il est tout amour pour chacun d'entre nous. Qui de nous ne sait qu'un enfant pardonne facilement ? Jésus, le Tout-Puissant, s'est fait enfant pour que nous n'ayons plus peur de Dieu. Il désire que nous ayons avec lui une relation d'amitié, de familiarité, de confiance et d'intimité. Nous devons le regarder en silence, afin que notre cœur soit semblable au sien, rempli de douceur, de bonté et de miséricorde, ces vertus qui font cruellement défaut dans le monde d'aujourd'hui. Nous sommes appelés à recevoir cet amour, à nous laisser envelopper par lui et à le répandre autour de nous. La paix de Noël, chantée par les anges à Bethléem, sera alors dans notre cœur et elle sera un peu plus présente dans le monde.
Il y a un autre élément important dans l'évangile de Noël : les bergers. Ceux qui furent choisis pour venir à la crèche, ce sont des petits, des humbles, des pauvres. Dans la prière, nous pouvons nous aussi nous tenir spirituellement dans la crèche, au milieu des bergers. Simplement être là, en présence de l'enfant Jésus, avec notre pauvreté, notre misère, notre mal être et même avec notre péché. Nous pouvons donner notre péché à l'enfant de Bethléem, pour qu'il nous punisse en nous embrassant, en répandant dans notre cœur la douceur de son amour. Notre attitude profonde dans la crèche doit être l'humilité. Demandons à Jésus de redevenir des enfants et d'entrer ainsi dans son Royaume.
La contemplation de la crèche est une tradition nourrissante spirituellement. Beaucoup de saints l'ont pratiquée et recommandée. Prenons le temps de rester nous aussi dans la crèche de Bethléem et nous serons étonnés de voir la transformation que nous apportera cette contemplation simple et silencieuse.  

lundi 19 décembre 2016

Marthe Robin et Amoris laetitia

Dans les débats qui continuent à agiter l'Eglise au sujet de l'interprétation d'Amoris laetitia, j'aimerais apporter une note éclairante, susceptible d'élever le discernement spirituel. Il s'agit d'un propos de Marthe Robin. 

Le voici:
Quelqu'un a dit: on trouve des chrétiens qui communient tous les jours et qui sont en état de péché mortel, mais on ne trouve jamais une âme qui fasse oraison tous les jours et qui demeure dans le péché.

dimanche 4 décembre 2016

Les deux avènements du Christ: homélie pour le deuxième dimanche de l'avent

Ce que dit saint Jean Baptiste à la fin de l'évangile d'aujourd'hui est à rapprocher de la lecture du prophète Isaïe et concerne à la fois la venue du Fils de Dieu, par le mystère de son incarnation, il y a 2000 ans, et son retour dans la gloire à la fin des temps : Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas.
Le prophète Isaïe lui nous annonce la première venue du Christ : Sur lui reposera l'esprit du Seigneur. Ensuite il nous parle du monde à venir, celui qu'inaugurera le retour en gloire du Christ, et nous le décrit comme un monde paradisiaque, dans lequel le mal n'existera plus, ce qui est entre autres symbolisé par la cohabitation pacifique des animaux, qui ne se dévoreront plus les uns les autres : Le loup habitera avec l'agneau... Il n'y aura plus de mal ni de corruption sur ma montagne sainte...
Dans sa première venue le Christ nous a obtenu en effet la grâce sanctifiante et toutes les grâces actuelles pour pouvoir sauver notre âme. Il a institué les sacrements pour nous communiquer sa grâce. D'autre part la prière est le moyen assuré pour nous sauver, car elle est appuyée sur les mérites infinis du Christ. A la pentecôte, le Seigneur a baptisé son Église dans l'Esprit et le feu. Ainsi grâce à la première venue du Christ, nous sommes maintenant réellement sur le chemin du salut éternel.